Pindare (-518 à -438).

Les Jeux Pythiques



Les Jeux Pythiques ou Delphiques venaient tout de suite après les Jeux olympiques par ordre d'importance aux yeux des Grecs.
Ils se tenaient deux ans après les Jeux d'Olympie, et se déroulaient tous les quatre ans au deuxième mois du calendrier delphique en plein milieu de l'été.
La légende raconte que ces Jeux avaient été créés à Delphes sur l'initiative d'Apollon lui-même, dès qu'il eut établi son sanctuaire et institué l'oracle à l'emplacement où il avait tué le serpent Python.
À l'origine, Apollon étant le dieu musicien par excellence, ces jeux étaient tout entier consacrés au chant avec accompagnement de cithare.
À ce propos, circulait en Grèce une anecdote (que nous a rapportée Pausanias), selon laquelle Homère et Hésiode auraient tenté de participer aux compétitions, mais en vain, parce que l'on reprochait à l'un d'être aveugle et à l'autre d'être un piètre citharède.
En 590, on joignit à cette vénérable épreuve musicale un concours de flûte solo (aulétique) ainsi que le récital d'une cantate avec accompagnement de flûte (aulodie).

Ce n'est que vers 582, après une période de troubles (Guerre sacrée de 594), que ces jeux se tinrent de façon régulière et s'enrichirent d'une série d'épreuves athlétiques : lutte, pugilat, pancrace, javelot, lancement du disque, course.
Mais c'est la course de chevaux, qui était la grande attraction de ces fêtes, car elle se déroulait dans un site magnifique au pied du Parnasse.
Comme à Olympie, le vainqueur recevait une couronne. Celle-ci était tressée de laurier, l'arbre favori d'Apollon. De plus, la victoire donnait droit à l'athlète de consacrer au dieu sa statue en guise d'ex-voto : d'ailleurs, comment ne pas évoquer ici la seule statue représentant un de ces vainqueurs au quadrige que l'on a retrouvé grâce à des fouilles et qu'on appelle communément l' « Aurige de Delphes ». Datant de 474, cette merveilleuse statue est exactement contemporaine de l'activité poétique de Pindare : et peut-être, se pourrait-il que notre poète l'ait admirée quand, de séjour dans le sanctuaire, il allait flâner le long de la voie sacrée ?

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Les Pythiques de Pindare

Ce recueil de 12 poèmes célèbre dès son ouverture une victoire de Hiéron de Syracuse, dont on sait qu'il fut l'un des grands commanditaires de Pindare.
Cette Ière Pythique est à juste titre considérée comme le chef-d'œuvre absolu du poète, celle que l'on considère comme la plus aboutie.
La troisième ode n'est pas vraiment une Pythique, ni même une ode triomphale, mais une épître destinée à Hiéron malade.
La IVème Pythique, dédiée au roi Arcésilas de Cyrène pour sa victoire au quadrige, est également une œuvre maîtresse de Pindare.
D'autres éloges sont consacrés à Xénocrate d'Agrigente, telle la VIème Pythique, à l'Athénien Mégaclès, mais aussi à des athlètes d'un moindre niveau social (mais appartenant tout de même à des familles aristocratiques !).
Parmi les dédicataires de ces odes, citons le joueur de flûte Midas (XIIème Pythique) ou le lutteur Aristoménès (VIIIème Pythique).
Ces compositions sont facilement datables, puisque, comme pour les Olympiques, nous avons conservé les listes officielles.


Voici le classement chronologique de ces Phytiques :

  • année 498 av. JC - Pythique X  
  • année 490 av. JC - Pythiques VI et XII    
  • année 486 av. JC - Pythique VII  
  • année 475 av. JC - Pythique II              
  • année 474 av. JC - Pythiques IX et XI
  • année 473 av. JC - Pythique III        
  • année 470 av. JC - Pythique I
  • année 462 av. JC - Pythiques IV et V
  • année 446 av. JC - Pythique VIII 

 


Pindare - Les Pythiques

 

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