Pindare (-518 à -438)

Traduction de Faustin Colin (1841)

OLYMPIQUE XI



POUR AGESIDAME, LOCRIEN DE ZEPΗYRΙUM, VAINQUEUR AU PUGILAT PARMI LES ENFANTS.

Strophe — Les hommes ont souvent besoin des vents, besoin des eaux du ciel, filles de la nue (205). Pour l'athlète victorieux il est des hymnes à la douce voix, prélude de sa renommée future, monument fidèle de ses grandes vertus.

Antistrophe — Tel est, en dépit de l'envie, l'éloge réservé aux Olympioniques. C'est celui que ma langue veut donner. Le mortel inspiré de Dieu fleurit à jamais par la sagesse de son génie. Sache donc, fils d'Archestrate, ô Agésidame, qu'en mémoire de ta lutte (206),

Épode — J'ajouterai à l'olivier d'or qui te couronne la beauté d'un hymne mélodieux pour honorer la race des Locriens du Zéphyrium. Accourez à leurs fêtes ; je vous le jure, ô muses, vous trouverez un peuple qui, loin d'être inhospitalier ou étranger aux beaux-arts, se distingue par l'esprit (207) et par ta valeur. Le renard fauve et les lions rugissants ne sauraient changer le caractère qu'ils ont reçu de la nature (208).

 


(204) Heyne.

(205) Pour la navigation et l'agriculture.

(206) Voyez l'ode dix qui devrait être la onzième, puisqu'elle est annoncée dans celle-ci.

(207) Les poètes Xénocrale, Érasippe, Théano, étaient de Locres.

(208) Les Locriens du Zephyrium n'ont point dégénéré des Locriens d'Ozole et d'Oponte, leurs ancêtres.


 


Pindare - Olympiques

 

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