Marguerite de Navarre - (1492-1549)



Marguerite de Navarre, appelée également Marguerite d’Angoulême et parfois Marguerite d'Alençon, est née le 11 avril 1492 à Angoulême et morte le 21 décembre 1549 à Odos-en-Bigorre. Elle joue un rôle capital au cours de la première partie du XVIe siècle : elle exerce une influence profonde en diplomatie et manifeste un certain intérêt pour les idées nouvelles, encourageant les artistes tant à la Cour de France qu'à Nérac.
Sœur du roi François Ier, elle est la mère de Jeanne d'Albret (reine de Navarre et mère du futur Henri IV).
Elle est aussi connue pour être, après Christine de Pisan et Marie de France, l'une des premières femmes de lettres françaises, surnommée la dixième des muses.

Elle protège notamment les poètes, même ceux qui adhéraient aux nouvelles idées.
Marguerite de Navarre était réputée à la Cour pour ses travaux de broderie.

Elle écrit le connu "Heptaméron" en 1559.
C'est un recueil de contes écrits dans le style de Boccace.
Ses ouvrages sont variés puisqu'elle écrit des "Chansons spirituelles", des méditations comme "La Coche" ou "Les Prisons", ou des pièces de théâtre.
Son gôut pour le mécénat s'exerce principalement dans la ville de Lyon, où se retrouvent les idées de la Renaissance italienne, dont elle est gourmande.

Marguerite de Navarre place dans ses ouvrages la cause féminine en second plan. Elle évoque cependant la brutalité masculine dans "l'Heptaméron".
Pour elle, le fait d''être une femme est plutôt une force.
Très attirée par la pensée de Marsile Ficin, représentée en France par Bonaventure des Périers ou Maurice Scève, qui est un mélange entre idéal courtois et idéal platonicien.
L'amour est un désir de beauté envers l'autre et d'harmonie dans une relation pure. L'amour reste spirituel même si son "Heptaméron" comporte quelques passages croustillants.

Etant la sœur aînée du roi François 1er, Marguerite de Navarre se permet certaines positions comme la part belle qu''elle fait à l'individualisme.
Ces chansons satiriques lui vaudraient bien les foudres de la Sorbonne sans ses liens familiaux avec le roi.
Marguerite de Navarre est soupçonnée d''être réformiste, elle rompt cependant ses liens avec Calvin qui l'attaque dans son "Traité contre la secte fantastique et furieuse des libertins qui se disent spirituels".
Affichant un catholicisme de façade, sa quête de Dieu la poursuit tout au long de sa vie. Cela ressort dans "Comédie du Mont de Marsan".


 


Marguerite de Navarre
Poèmes


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