Jean de la Fontaine - (1621-1695)



Jean de La Fontaine (né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry, et mort le 13 avril 1695 à Paris) est un poète français de grande renommée, principalement pour ses Fables et dans une moindre mesure ses contes licencieux.
On lui doit également des poèmes divers, des pièces de théâtre et des livrets d'opéra qui confirment son ambition de moraliste.

Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui de Madame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie française en 1684.
Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.

C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée.
Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en 1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de 1694.
Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française.
Le fabuliste a éclipsé le conteur d'autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.

Quelques vers de Jean de La Fontaine devenus proverbes

  • Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. (Le Corbeau et le Renard, l, 2)
  • La raison du plus fort est toujours la meilleure. (Le Loup et l’Agneau, l, 10)
  • Si ce n’est toi, c'est donc ton frère. (Le Loup et l’Agneau, l, 10)
  • Plutôt souffrir que mourir, c’est la devise des hommes. (La Mort et le Bûcheron, l, 16)
  • Garde toi, tant que tu vivras, de juger les gens sur la mine. (Le Cochet, le Chat et le Souriceau, l, 41)
  • Je plie et ne romps pas. (Le Chêne et le Roseau, l, 22)
  • Il faut autant qu’on peut obliger tout le monde : On a souvent besoin d’un plus petit que soi. (Le Lion et le Rat, II, 11)
  • Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. (Le Lion et le Rat, II, 11)
  • Est bien fou du cerveau qui prétend contenter tout le monde et son père. (Le Meunier, son Fils et l’Âne, III, 1)
  • Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. (Le Renard et les Raisins, III, 11)
  • La méfiance est mère de la sûreté. (Le Chat et un vieux Rat, III, 18)
  • Petit poisson deviendra grand. (Le Petit Poisson et le Pêcheur, V, 3)
  • Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l’auras. (Le Petit Poisson et le Pêcheur, V, 3)
  • Le travail est un trésor. (Le Laboureur et ses Enfants, V, 9)
  • Rien ne sert de courir ; il faut partir à point. (Le Lièvre et la Tortue, VI, 10)
  • Aide-toi, le Ciel t’aidera. (Le Chartier embourbé, VI, 18)
  • Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. (Les Animaux malades de la peste, VII, 1)
  • Tel est pris qui croyait prendre. (Le Rat et l'Huître, VIII, 9)
  • Amour, Amour, quand tu nous tiens / On peut bien dire: Adieu prudence. (Le Lion amoureux, IV, 1)
  • Mais les ouvrages les plus courts sont toujours les meilleurs… (Discours à M. le duc de La Rochefoucauld, X, 14)
  • Que de tout inconnu le sage se méfie. (Le Renard, le Loup et le Cheval)
  • Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours / Qu’on ne l’ait mis par terre (L'Ours et les deux Compagnons, V, 20)
  • Qu’on me rende impotent, cul-de-jatte, goutteux, manchot, pourvu qu’en somme je vive, c’est assez, je suis plus que content. "Ne viens jamais, ô Mort; on t’en dit tout autant." (La Mort et Le Malheureux, I, 15)
  • Les délicats sont malheureux : rien ne sauroit les satisfaire. (Contre Ceux Qui On Le Goût Difficile, II, 1)
  • Si Dieu m’avait fait naître propre à tirer marrons du feu, certes marrons verraient beau jeu. (Le Singe et le Chat, IX, 17)

   


Jean de la Fontaine
Fables


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