Du nom qui pare mes écrits Ne soyez donc plus alarmée. C’est vous que je nomme Eucharis, Ô vous, des beautés de Paris La plus belle et la mieux aimée. Sous ce voile mystérieux Cachons nos voluptés secrètes. Dérobons-nous à tous les yeux : Vous me ferez trop d’envieux, Si l’on sait jamais qui vous êtes. C’est vous que sous des noms divers Mes
premiers chants ont célébrée ; Eucharis dans mes derniers vers Restera seule consacrée. Ah ! puissent nos deux noms, tracés Sur l’agate blanche et polie, Par Vénus être
un jour placés Sous les ombrages d’Idalie, Parmi les chiffres enlacés Et de Tibulle et de Délie ! Dans l’art de plaire et d’être heureux, Ils nous ont servi de modèles
: Soyons encor plus amoureux, Hélas ! et surtout plus fidèles.