Recherche qui voudra cet Amour qui domine, Comme l’on dit, les Dieux, les hommes, les esprits, Qu’on feint le premier né des Dieux, et qui a pris Éternellement soin de cette grand machine ;
Dont l’arc, le trait, la trousse, et la torche divine N’a rien que la vertu pour son but et son prix, Sans passions, douleurs, remords, larmes et cris : Quant à moi, je croirai que tel on l’imagine,
Et qu’au monde il n’est point. Quant aux fausses amorces De l’autre aveugle Amour, j’en dépite les forces. Mais je crois si Amour aucun nous vient des Cieux,
C’est lorsque deux moitiés par mariage unies, Quittent pour l’amour vrai dont se paissent leurs vies, Tout amour fantastique, et tout amour sans yeux.