Si quelqu’un veut savoir qui me lie et enflamme, Qui esclave a rendu ma franche liberté Et qui m’a asservi, c’est l’exquise beauté D’une que jour et nuit j’invoque et je réclame.
C’est le Feu, c’est le Nœud, qui lie ainsi mon âme, Qui embrase mon cœur et le tient garotté D’un lien si serré de ferme loyauté Qu’il ne saurait aimer ni servir autre Dame.
Voilà le Feu, le Nœud, qui me brûle, et étreint ; Voilà ce qui si fort à aimer me contraint Celle à qui j’ai voué amitié éternelle
Telle que ni le temps, ni la mort ne sauroit Consommer ni dissoudre un lien si étroit De la sainte union de mon amour fidèle.