Si quand tu es en terre, ô Diane, ta face De ta face qui luit dans le ciel presque éteint L’argentine blancheur, si sur ce blanc ton teint Plein de roses l’Aurore au teint rosin efface,
Si
deux flambeaux du ciel les plus vifs ont pris place Dessous ton front, s’il faut que quand le Soleil ceint De rais ses cheveux blonds, et que les deux il peint De son or le plus beau, ton poil honte lui fasse,
Si, Diane et Dione, en l’air de toutes parts Une odeur d’ambroisie et nectar tu épars, Si tu as tout ce qu’ont les Déesses suprêmes,
Si ton esprit ressemble un Dieu logé dans
toi, Je crois tous nos esprits, t’appréhendant en soi, Dans la terre jouir de tout l’heur des cieux mêmes.