Et quoi ? tu fuis Amour ? Dis-tu pas : et pourquoi ? Et n’est-ce pas celui qui règne et qui domine Bravement par-dessus cette ronde machine, Et qui tient tout le monde esclave sous sa loi ?
Est-il Prince
qui vive, Empereur, ni grand Roi, Qui dessous son pouvoir humblement ne s’encline ? Et tu dis que ton cœur obstiné détermine De fuir cet Amour, le chassant loin de toi ?
Contre toi, contre
Amour, feras-tu la rebelle ? Tu n’es même qu’Amour, et l’Amour je t’appelle ; Il se campe, il se sied dedans toi ce vainqueur.
Hélas ! je le sais bien, je l’ai vu en ta face Décocher mille traits de tes yeux en mon cœur : Et quoi, le voudrais-tu déloger de sa place ?