Au moment où celui qui fait chez nous le jour le ciel, qui prend de lui sa lumière première, C’est cet aspect du ciel qui me vint à l’esprit, car presque au même instant, de tous ces vifs éclats Ô doux amour sans fin, voilé dans un sourire, Puis, lorsque ces joyaux au doux et cher éclat, je crus entendre au loin le bruit d’une rivière De même que le son prend forme sur le cou de même, impatient, ne voulant plus attendre, Par la suite il devint une voix qui sortit « L’organe de mon corps qui voit et qui supporte car parmi tant de feux qui forment mon image, Celui qui forme au centre la brillante prunelle il connaît maintenant de son chant le mérite Parmi les cinq qui font l’arcade de mon cil, il connaît maintenant combien il coûte cher Et celui qui le suit sur la circonférence il connaît maintenant que le juge éternel L’autre, qui vient après, avec les lois et moi, il connaît maintenant que le mal qui provient Et celui que tu vois là, sur l’arc qui descend, II connaît maintenant combien un juste roi Et qui pourrait penser, au monde plein d’erreur, il connaît maintenant ce que là-bas le monde Et comme dans les airs volent les alouettes telle apparut l’image où la joie éternelle Comme j’étais alors, par rapport à mon doute, mais poussa de sa bouche un : « Qu’est-ce que tu dis ? » Bientôt, tandis que l’oeil devenait plus brillant, « Je vois bien que tu crois les choses que j’ai dites, Tu fais comme celui qui connaît une chose Regnum coelorum peut souffrir la violence mais non pas comme un homme abattu par un autre, Des cils la première âme ainsi que la cinquième (293) Mais ils n’ont point laissé leurs corps, comme tu crois, L’une, de cet enfer où l’âme ne se rend à la foi d’un vivant qui, de tout son pouvoir, Cet esprit glorieux dont il est question et sa foi s’embrasa dans les puissantes flammes L’autre (296), par un effet de la grâce qui sourd sur terre consacra son coeur à la justice ; Cela fit qu’il y crut et ne put tolérer Lors il fut baptisé par les trois belles dames (297) Prédestination, ô comme ta racine Et vous aussi, mortels, soyez plus circonspects L’ignorance, pourtant, nous est bien agréable, C’est de cette façon que la divine image, Et comme un bon joueur de guitare accompagne ainsi je me souviens que pendant qu’il parlait accompagner ces mots de son jeu d’étincelles.
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283 - Le ciel de Jupiter, qui est le sixième. 284 - Le soleil. 285 - David. 286 - L’empereur Trajan. Sur la tradition du jugement en faveur de la pauvre veuve, et sur la légende de son entrée au paradis, cf. Purgatoire, note 104. 287 - Ezéchias, roi de Judas ; Isaïe lui ayant prophétisé la fin de ses jours, il obtint, par ses dévotes prières, un délai de quinze ans. 288 - L’empereur Constantin, qui transféra la capitale de l’Empire à la ville qui porta depuis son nom : Dante suppose qu’il partit de Rome à cause de la donation qu’il avait faite, aux papes, de cette ville. 289 - Guillaume II le Bon, roi de Naples (1166-1189). Son royaume échut plus tard à Charles II d’Anjou, roi de Naples (cf. la note 277) et à Frédéric II d’Aragon, roi de Sicile (cf. la note 278), qui furent loin d’imiter ses vertus. 290 - Ce qui semble avoir sauvé Riphée de l’oubli et de la damnation, c’est la présentation qu’en fait Virgile, Énéide II, 426, où il apparaît comme « le plus juste des Troyens celui qui aime le plus l’équité » . Son rôle dans la légende antique est assez effacé ; Dante l’a choisi pour personnage sans doute pour pouvoir discuter le problème de là rédemption des gentils. 291 - L’essence d’une chose, ce qui fait qu’elle existe et qu’elle est ce qu’elle est. 292 - Le royaume des cieux se laisse vaincre et conquérir par l’amour, mais c’est parce que sa bénignité accepte d’être vaincue. 293 - Trajan et Riphée, qui furent tous les deux païens. 294 - Les pieds du Christ, qui étaient déjà martyrisés du temps de Trajan, mais qui n’étaient que voués au martyre à l’époque où vivait Riphée. 295 - Comme il a été dit, Trajan fut sauvé par les prières de saint Grégoire le Grand, qui obtint de Dieu que Trajan fût ressuscité, juste le temps qu’il fallut pour recevoir le baptême. 296 - Riphée. 297 - Les trois vertus théologales. Le problème de savoir si les gentils ont pu se sauver a souvent préoccupé les théologiens ; voir à titre d’exemple l’ouvrage du célèbre L.E. Du Pin, De la Nécessité de la Foi en Jésus-Christ pour être sauvé, où l’on examine si les payens ou les philosophes qui ont eu connoissance d’un Dieu et qui ont moralement bien vécu, ont pu être sauvés sans avoir la foi en Jésus-Christ, Paris 1701.
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Dante
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