(En vers mesurés.) Sire, en ton courroux ne me viens convaincre du forfait: Miséricorde de moi, Seigneur, car faible je languis. Même mon âme se trouble de peur, tremblante dedans moi Change d'avis, et te tourne, Seigneur: mon âme délivrant, Puisqu'à la mort oublieuse, de toi la mémoire s'amortit. En ma plainte recru, toute nuit je retrempe mes pleurs, L'oeil troublé de douleur, et cavé d'angoisse me vieillit, Sus arrière de moi, vous, tous les ouvriers de mauvaitié: Car le Seigneur gracieux a oui la prière que faisais, Fort effrayés et troublés tous mes ennemis s'en éperdront: |
Jean-Antoine de Baïf
Jean-Antoine de Baïf - Poèmes
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