Je te rends grâce, Amour, et quiconque des Dieux Favorise aux amants, non de la Dame acquise Par moi, qui de vous, Dieux, devait être conquise, Tant sa grâce et beauté se rend digne des Cieux ;
Non pour l’espoir que j’ai qu’elle, qui par ses yeux Pleins de rais et de feux mon cœur sans cesse attise, Pourra mieux apaiser la flamme en l’âme éprise Pour, même en l’apaisant,
l’attiser encor mieux.
Tels bienfaits envers vous étreignent mon service, Ô Dieux, ô cher Amour ! Mais plus grand bénéfice Ce m’est que vous couvrez ma flamme aux yeux de tous.
Mon heur être céleste et divin je proteste ; Si donc à tous mortels vous cachez l’heur céleste, À tous mortels cachez l’heur qui m’égale à vous.