Ainsi donc cent beautés nouvelles Vont fixer vos brillants esprits Vous renoncez aux étincelles, Aux feux follets de mes écrits Pour des lumières immortelles ; Et le sublime Maupertuis Vient éclipser mes bagatelles. Je n’en suis fâché ni surpris ; Un esprit vrai doit être épris Pour des vérités éternelles : Mais ces vérités que sont-elles ? Quel est leur usage et leur prix ? Du vrai savant que je chéris La raison ferme et lumineuse Vous montrera les cieux décrits, Et d’une main audacieuse Vous dévoilera les replis De la nature ténébreuse : Mais, sans le secret d’être heureuse, Il ne vous aura rien appris. |
Voltaire
Poèmes de Voltaire
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