Tendre, la jeune femme rousse, Que tant d’innocence émoustille, Dit à la blonde jeune fille Ces mots, tout bas, d’une voix douce : « Sève qui monte et fleur qui pousse, Ton enfance est une charmille : Laisse errer mes doigts dans la mousse Où le bouton de rose brille, « Laisse-moi, parmi l’herbe claire, Boire les gouttes de rosée Dont la fleur tendre est arrosée, — « Afin que le plaisir, ma chère, Illumine ton front candide Comme l’aube l’azur timide. »
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Paul Verlaine
Verlaine - Parallèlement (1889)Oeuvres de Verlaine |