La Gueule parle : « L’or, et puis encore l’or, Toujours l’or, et la viande, et les vins, et la viande, Et l’or pour les vins fins et la viande, on demande Un trou sans fond pour l’or toujours et l’or encor ! » La Panse dit : « À moi la chute du trésor ! La viande, et les vins fins, et l’or, toute provende, À moi ! Dégringolez dans l’outre toute grande Ouverte du Seigneur Nabuchodonosor ! » L’Œil est de pur cristal dans les suifs de la face : Il brille, net et franc, près du vrai, rouge et faux, Seule perfection parmi tous les défauts. L’Âme attend vainement un remords efficace, Et dans l’impénitence agonise de faim Et de soif, et sanglote en pensant à La Fin. 1881.
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Paul Verlaine
Verlaine - Amour (1888)Oeuvres de Verlaine |