Pindare (-518 à -438)

Traduction de Faustin Colin (1841)

OLYMPIQUE IV



A PSAUMIS DE CAMARINE, VAINQUEUR A LA COURSE DES CHARS ATTELES DΕ MULES

Strophe — Toi qui lances la foudre indomptée, tout-puissant Jupiter (car le retour des Heures, tes filles (63), m'appelle avec tes sons variés de ta lyre témoin des luttes les plus sublimes; et le bonheur des amis est une douce nouvelle qui réjouit d'abord les gens de bien), agrée, ô fils de Saturne, maître de l'Etna, qui pèse avec ses orages sur les cent têtes de l'impétueux Typhon, agrée en l'honneur d'un Olympiomque, ce présent des Grâces, cette pompe

Antistrophe — D'un éclat immortel pour les plus hautes vertus. Elle suit le char de Psaumis couronné de l'olivier dans Pise, Psaumis impatient de faire rejaillir sa gloire sur Camarine. Puisse un .dieu être propice à ses autres vœux ! Pour moi, je le loue parce qu'il est très-habile à nourrir des coursiers, qu'il se plait dans une hospitalité sans bornes, et penche d'un cœur sincère pour la Paix, amie des villes. L'artifice ne souillera pas mon langage. L'expérience donne la mesure des hommes.

Épode — C'est elle qui a sauvé le fils de Clymène (64) du mépris des femmes de Lemnos. Vainqueur à la course avec une armure d'airain, il dit à Hypsipyle, en allant recevoir la couronne· «Me voilà l'homme aux pieds vîtes. Cœur et bras valent autant. Souvent les cheveux des jeunes hommes deviennent blancs, même avant le temps fixé par les années.»


(62) Texte de Dissen.

(63) Le temps de tes fêtes.

(64) Ergine. Ce trait fait allusion aux railleries qui avaient accueilli les cheveux blancs de Psaumis.


 


Pindare - Olympiques

 

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