Évariste de Parny (1753-1814)
Recueil : Poésies érotiques (1778)

Billet



Dès que la nuit sur nos demeures
Planera plus obscurément ;
Dès que sur l’airain gémissant
Le marteau frappera douze heures ;
Sur les pas du fidèle Amour,
Alors les plaisirs, par centaine,
Voleront chez ma souveraine,
Et les Voluptés tour à tour
Prendront soin d’amuser leur reine.
Ils y resteront jusqu’au jour :
Et si la matineuse Aurore
Oubliait d’ouvrir au Soleil
Ses larges portes de vermeil,
Le soir ils y seraient encore.


 


Evariste de Parny

 

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