Stéphane Mallarmé (1842-1898)

Au seul souci de voyager



Au seul souci de voyager
Outre une Inde splendide et trouble
Ce salut soit le messager
Du temps, cap que ta poupe double

Comme sur quelque vergue bas
Plongeante avec la caravelle
Ecumait toujours en ébats
Un oiseau d'annonce nouvelle
Qui criait monotonement
Sans que la barre ne varie
Un inutile gisement
Nuit, désespoir et pierrerie

Par son chant reflété jusqu'au
Sourire du pâle Vasco.


 


Stéphane Mallarmé

 

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